vendredi 1 juillet 2016

Kirghizstan

Mercredi 29 juin Kirghizstan
La plus belle journée depuis le début du raid ?
Tout commence par le marché de Osch. Nous y allons pour faire du change et constatons que l'euro a pris une sérieuse claque. Merci messieurs les  anglais. Le cours est meilleur en dollar. Il n'y a pas grand chose sur ce marché et peu d'étals. Un tracteur qui doit dater de l'URSS tousse et fume à tout va, quelques morceaux de viande pendus derrière une vitre attirent les premières mouches, fruits rares et des marchands de plats à emporter préparent leur four.
Une centaine de kilomètres de route avec beaucoup de villages très peuplés et nous prenons des pistes de montagne que nous ne quitterons pas de toute la journée et c'est féerique. Nous franchissons deux cols à plus de 3000 mètres ou nous admirons le vol des aigles, il y en a beaucoup. Les hauts plateaux sont habités par des demi nomades qui vivent en yourtes. Ils élèvent des chevaux qui trottent librement. Les pics acérés des montagnes se détachent dans le ciel tandis que des pâturages vert tendre couverts de fleurs tapissent les pentes. En fond de vallée, on croit voir des lacs bleu très foncé. Quand on s'approche, ces lacs semblent flotter au dessus du sol et l'on s'aperçoit finalement que ce sont des champs de fleurs.
Nous arrivons en fin de journée au bord du lac Song-Köl. Nous sommes à trois mille mètres d'altitude. Le lac est bordé par un haut plateau vert tendre où l'on voit des yourtes et des chevaux dans une lumière. C'est sublime.

Jeudi 30 juin
Une journée qui par la qualité extraordinaire et l'originalité des paysages que nous admirons ressemble à celle d'hier. Nous commençons par une descente assez vertigineuse qui nous fera descendre plus de mille mètres de dénivelé en moins de cinq kilomètres, puis nous longerons un torrent de montagne pour ensuite remonter à plus de trois mille mètres pour visiter un caravansérail. J'aime ces lieux qui dit sont les seuls vestiges de la route de la soie. Et nous finissons la journée au fond d'une vallée, le long d'un torrent. Il y a de l'orage, il passe d'une vallée à l'autre. La pluie nous épargne presque complètement. La nuit va être fraîche.
Demain nous entrons déjà en Chine. Dommage, je serais bien resté un peu plus au Kirghizstan. C'est la conséquence de la fermeture de la frontière mongole qui nous conduit à rentrer dans ce pays le huit juillet eu lieu du treize.

Vendredi 1 juillet
Aujourd'hui, chers lecteurs, vous aurez droit un article en différé car je n'aurai de liaison que ce soir, mais dans les conditions du direct.
Il fait froid ce matin nous sommes à trois mille mètres et il y a du vent. Rien de tel qu'un petit footing suivi de l'opération pliage de tente pour se réchauffer.
La journée d'aujourd'hui risque d'être consacrée à l'entrée en Chine. J'écris ces premières lignes à huit heures nous avons fait 35 kilomètres au Kirghizstan et premier contrôle.
Demain matin, il faut aller passer le permis de conduire chinois à Kashgar. Bref une journée et demi de formalités. En attendant, le paysage est splendide alors profitons en.
Il est maintenant neuf trente. Frontière Kirghizstan Chine à 3612 mètres. La longue Attente. Le paysage est moins beau. On va avoir le temps de lire. Une fois passé en une heure la sortie du Turkmenistan, nous continuons l'ascension jusqu'à la frontière chinoise à 3750 m col de Tarugart. Il fait orage, froid et il pleut , des corbeaux passent en poussant un cri sinistre. L'ambiance n'est pas chaleureuse.
A 18:30 les formalités sont achevées. Nous avons tout de même parcouru cent kilomètres car le poste de douane est éloigné de la frontière.

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