mercredi 27 juillet 2016

Beijing by night

Un immense Apple Store bourré à 8 heures du soir, des boutiques Cartier, Rolex, Zara, des Rolls et des Maserati devant des hôtels 5 étoiles, c'est le quartier chic de notre hôtel. On est entre Shanghai et Manhattan... Il y a aussi des quartiers chauds, nous dit notre charmante guide... mais nous n'y sommes pas allés... La prostitution n'existe pas en Chine, nous dit-elle. Mais il y a des "salons de coiffure" ou l'on pratique des massages amicaux. A quoi les reconnait-on? Il y a plein de jolies filles mais elles n'ont pas de ciseaux...

Dernier jour

Mercredi 27 juillet
Dernière journée de ce raid extraordinaire.
Dernière journée à Pékin
Il est trop tôt pour comprendre tout ce que ce voyage fabuleux sur la route de la soie m'a apporté. Il me faudra relire mes notes, revoir les cartes, refaire la route, regarder et trier toutes mes photos et celles des amis.
Aujourd'hui donc une journée à Beijing qui commence par la visite du Palais d'été de l'empereur. On y accède par de larges avenues puis par le troisième et le quatrième périphérique. La circulation est dense mais assez fluide, assez comparable à celle de Paris. Le site est extraordinaire : trois cent hectares de jardins, lac et colline artificiels et constructions. Neuf mille maisons. C'est très beau, très vert. Bien sûr en visitant je me suis perdu, Luc parti à ma recherche en fera de même. Nous passons ici la presque toute la matinée qui se termine par un assez mauvais déjeuner. Retour au centre ville pour faire quelques emplettes puis direction l'opéra construit par un grand architecte français qui a notamment réalisé l'aéroport de Roissy : Andreu. Superbe bâtiment en forme de goutte d'eau posée sur l'eau. On y accède en passant sous l'eau. Malheureusement, le bâtiment que nous voulions visiter est fermé.
Cette promenade en ville, une discussion avec notre guide hier et aujourd'hui, quelques lectures et des rencontres m'ont permis d'avoir quelques informations et impressions sur la vie et la sécurité dans le pays. L'énorme site de la place Tien An Men et de la cité interdite est totalement sécurisé. Portiques, flics et militaires assez discrets au demeurant. L'accès au métro est également sécurisé, de même que l'accès aux gares : portiques et contrôle des billets avant l'accès au train. Par ailleurs, les musulmans qui sont très nombreux dans l'ouest du pays où nous étions il y a quelques jours n'ont pas de passeport. Les bouddhistes, religion pacifique ne semblent pas avoir de problèmes, sauf au Tibet. Ces deniers jours, des sites internet d'informations ont été fermés.
Les Chinois travaillent quarante heures par semaine plus les heures supplémentaires qui ne sont pas payées, ils ont dix jours de congé par an, pas de sécurité sociale ni d'indemnisation du chômage. L'immobilier à Pékin entre le troisième et le quatrième périphérique vaut sept à huit mille euros du m2. L'école maternelle est payante. Très cher. Pour acheter une voiture, il faut une plaque il y en a cinq mille nouvelles par mois à Pékin pour 2 millions de demandes. Elles sont attribuées par une loterie et vendues onze mille euros.
La plaisanterie qui fait fureur ici : quels sont les derniers pays communistes ? La Corée du Nord et la France. À méditer.
(Ecrit par Antoine)
PS de Luc: je laisse le "A méditer" à Antoine...

mardi 26 juillet 2016

Visite de Pekin en touriste lambda

Mardi 26 juillet
Visite de Pékin
On dit Bei Jin en deux mots ou un seul.
Enfin il fait beau le soleil est rayonnant, il fait trente cinq degrés. La ville est très belle, très aérée, de larges avenues, de grands trottoirs bordés d'immeubles de taille moyenne et assez espacés les uns des autres. Des espaces verts, des canaux par endroits et même un vaste lac.
Visite de la vieille ville en pousse pousse d'accord ça fait touriste mais nous n'avons plus les 4x4 il faut bien un véhicule! La vieille ville est reconstruite. En réalité en Chine dans les villes que nous avons traversées, l'habitat traditionnel n'a pas été construit pour durer, il est fait de briques artisanales qui se délitent facilement et ne tiennent pas dans le temps. Les grandes villes reconstruisent des quartiers à l'identique, Il s'y développe une vie de loisirs: boutiques, restaurants, promenades ou les citadins viennent pendant leurs loisirs le soir et le week end. Comme nous.
Nous avons également visité le Temple du Ciel, immense. La place Tien An Men symbole de la vie politique chinoise et la Cité Interdite immense également et magnifique. Retour à l'hôtel avant d'aller dans un bon restaurant pour un canard laqué, spécialité de la gastronomie de Bejin.
Demain matin visite du célèbre palais d'été et sûrement quelques courses dans l'après-midi.
(Ecrit par Antoine)
PS de Luc: Antoine dit qu'il fait très beau, c'est vrai mais moi je dis qu'il fait très chaud! La visite en plein cagnard de la place Tienanmen et de la Cité Interdite nous a liquéfiés...


lundi 25 juillet 2016

Des dinosaures et des éoliennes

Des centaines de dinosaures courant dans la steppe au milieu des éoliennes.Tel est le spectacle étrange qui  nous accueille sur la route après Erenhot. Il s'agit de sculptures en plein champ qu'on verra le long de la route sur plusieurs kilomètres. Et l'on finira par passer sous une arche de dinosaures. C'est comme çà.

Fin du raid et arrivée à Pékin

Pékin lundi 25 juillet
Ca y est. Nous avons passé le drapeau à damiers !
Il fait un temps épouvantable. Plus de deux cent morts dus aux intempéries depuis une semaine aucune visibilité un taux d'humidité dans l'air comme je n'en ai jamais ressenti nulle part ailleurs auparavant.
Nous sommes arrivés au port de Tjan Jin  avoir traversé deux cent kilomètres de zone urbaine et nous avons chargé les voitures dans les containers. Il pleut des fleuves d'eau et il doit faire 35 degrés. C'est apocalyptique.
Le port est immense sûrement plusieurs fois la surface de Paris. Des dizaines de milliers de containers entassés partout et déplacés tel des fétus de paille par des engins énormes dans un ballet extraordinaire.
Pékin est gigantesque, desservi par six périphériques.
(Ecrit par Antoine)
Merci le Defender et merci Antoine!



dimanche 24 juillet 2016

La Grande Muraille dans la grisaille

C'est terrible, le raid est quasiment fini, on a du mal à le croire. Demain, on roule jusqu'à Tianjin pour mettre les 4x4 dans les containers puis retour en bus - en bus vous vous rendez compte, pour des raiders ! - pour deux jours de tourisme à Pékin et jeudi on s'envole pour le retour.
Alors on termine en apothéose avec une petit tour sur la grande muraille, du côté de Badaling au nord de Pékin. Pas de pot, c'est dimanche, des millions de Chinois ont eu la même idée que nous, la muraille est saturée et les routes aussi. On arrive trop tard sur le site, à 16 heures et quand on veut prendre le téléphérique, non non c'est fermé. Du coup on se rabat sur un autre site un peu plus loin où il y a beaucoup moins de monde et là, le rêve est réalisé, on monte sur le mur (grimpette fastidieuse par une chaleut torride, la plus grosse chaleur qu'on ait eue depuis le début du raid) et on se prend un moment pour les rois du monde tout là-haut. Et pour descendre, attention au vertige ! Des commerçants astucieux se sont installés en haut sur la muraille et quand ils vous proposent un ice-cream, certains n'ont pas résisté... Ce soir on dort dans un grand hôtel de Badaling, ville qu'on ne vistera pas (pas de regret), et qu'on a vue sous une grisaille triste sans savoir si cétait la chaleur ou la pollution où les deux. On a vu la même grisaille à Datong mais là-bas compte tenu du nombre de mines de charbon environnantes, on savait que c'était la pollution.
L'image symbole du raid: le Defender sous la Grande muraille, tout là-haut

samedi 23 juillet 2016

Datong et les grottes aux 1000 bouddhas

Datong
Samedi 23 juillet
Nous quittons sans regrets Sonid Youqi et son hôtel pourri dehors et dedans qui nous a réservé tout de même quelques moments sympathiques puisque l'intérieur étant tellement peu attrayant que nous nous sommes réunis spontanément sur le parking pour un apéritif improvisé et après le dîner pour un digestif spontané. Il est temps de finir les bouteilles.
Trois cent cinquante kilomètres d'autoroute pour atteindre Datong grosse cité minière dissimulée dans un nuage de pollution.
Sans entrer dans la ville, nous prenons à droite vers la route des mines de charbon dont les infrastructures sont de taille impressionnante et nous dirigeons vers les grottes de Yungang, un des hauts lieux du bouddhisme en Chine. Ces grottes sacrées au nombre de deux cent cinquante deux et datant du cinquième siècle offrent aux visiteurs plus de cinquante et un mille statues sculptées dans un style influencé par les pays de la route de la soie. L'ensemble est très bien conservé. On y accède par une zone d'accueil haut de gamme et un temple reconstruit. On traverse de beaux jardins et nous visitons aussi un exhibition center magnifique qui met en valeur quelques pièces intéressantes. Nous passons là toute l'après midi, renonçant pour aujourd'hui à aller voir le Monastère Suspendu. Demain matin peut être avant d'aller à la Grande muraille.
(ECRIT PAR ANTOINE)

vendredi 22 juillet 2016

Erenhot

Vendredi 22 juillet
Cette ville frontalière de la Mongolie n'offre sans doute pas d'intérêt touristique mais nous permet toutefois d'approcher un peu la vie des Chinois d'une petite ville. Le niveau de vie est beaucoup plus élevé que de l'autre côté de la frontière. Un très grand nombre de boutiques bien achalandées, un bazar ou l'on trouve tout, un beau marché couvert, un très beau parc contemporain réalisé par un paysagiste, une immense Place des Fêtes . Le tout desservi par de larges avenues. Avec des voitures, des taxis et une multitude de vélos et scooter électriques.
(Ecrit par Antoine)
Imposant Gengis Khan dans le hall de l'hotel




jeudi 21 juillet 2016

La steppe du desert de Gobi

Mardi 19 juillet
Il faut déjà quitter Oulan Bator. Je serais bien allé aujourd'hui sur les traces de Yeruldelgger. Mais direction sud-est, retour dans le Gobi, la steppe : presque plat, rare végétation, pas un arbre, quelques troupeaux, il fait assez chaud. Quatre cent cinquante kilomètres aujourd'hui route d'abord puis piste. Pas de villages, seule une petite ville : Mandal Gobi sortie de nulle part et cent trente kilomètres plus loin un improbable village Gurvansaikhan puis un autre à deux cent kilomètres où nous achetons de l'eau minérale. La piste est très roulante, quatre vingt à cent kilomètres heure mais attention aux trous rares mais piégeux. Le paysage bien qu'assez plat est varié, beau. La terre change de couleur selon les minéraux qui la compose. Tantôt blanc ou sable, tantôt gris ou mauve, quelques collines laissant parfois apparaître des rochers où se dressent quelques chèvres. Bivouac sur une petite hauteur, le soleil commence à baisser mais il fait encore chaud. Apéro chez les espagnols ce soir. Oui, à chaque bivouac, un groupe organise un apéritif. C'est simple et convivial. Nous échangeons sur toute sorte de sujets.

Mercredi 20 juillet
1) Dernier jour en Mongolie
2) Dernier bivouac
3) Dernières pistes
La fin de cette aventure exceptionnelle approche. Les jours ont défilé à la vitesse de l'éclair. Mais il en reste encore cinq à vivre en Chine avec un superbe programme : Datong, la grande muraille et Pékin
Aujourd'hui trois cent cinquante kilomètres de piste dans la steppe.
Un peu comme hier et toujours  des paysages sublimes, immenses.
Nous traversons Sainshand, ville industrielle moyenne au milieu du désert.
Nous allons puiser de l'énergie en montant au sommet d'un point culminant de la région.
Visite aussi d'un site boudhiste : Kamarin Khid.
Demain frontière avec la Chine. Galère, il faut deux jours...

Jeudi 21
Arrivée à Erenhot Chine après quelques heures d'attente à la frontière pendant les lesquelles nous avons assisté à un étrange ballet. Des centaines de jeeps russes immatriculées en Mongolie, hors d'âge et complètement déglinguées passent la frontière à vide et reviennent surchargées de toutes sortes de colis. Il semble que les Mongols utilisent un vide règlementaire qui leur permet de sortir de Chine quelques centaines de kilos de marchandises par véhicule sans payer de taxe. Bien organisés, ils doivent arriver à faire deux voyages par jour. Nous n'en avons pas fini avec les formalités, on ne récupère nos voitures que demain après midi. Il y a une étrange histoire de caution à verser qui obligerait à passer minuit pour des raisons informatique d'enregistrement. Bref, demain encore formalités et pas grand chose à faire à Erenhot. Repos donc. Hotel kitch.
(Ecrit par Antoine)

lundi 18 juillet 2016

Un camion militaire transformé en camping-car 4x4

Si jamais vous trouvez que les Defender, Toyota ou autres Jeep sont trop petites pour votre raid, vous pouvez choisir l'option camion démilitarisé transformé en camping-car 4x4. Ca passe partout, c'est solide, on trouve des pièces détachées dans le monde entier et au moins on a un peu de place. On en a croisé plusieurs exemplaires lors de notre périplé.Ici, garé devant le monastère Erdenezuu de Kharakhorum.

Gastronomie à Oulan Bator

Diner au Mongolian.
Très beau restaurant cuisine traditionnelle revisitée contemporaine. Au menu : fourrés à la vapeur, Khuchur, tripes, bouillon, foie de veau et bien sur le clou de la gastronomie mongole : la tête de chèvre traditionnellement servie avec les yeux que les invités d'honneur doivent mâcher consciencieusement avant de les avaler. Au Mongolian, cette expérience sûrement enrichissante nous à été épargnée. On se contente de prélever sur le crâne la chair avec la pointe du couteau. C'est très bon. Pour ce qui me concerne, j'ai évité les naseaux, la langue et le palais. D'autre moins délicats sans doute y sont allés avec moins d'appréhension.




Oulan Bator , ville qui bouge

Lundi 18 juillet
Journée consacrée à la visite du centre ville. On peut difficilement affirmer qu'OB comme on dit ici quand on est branché est une belle ville. Non, tout le centre est fait de larges avenues qui se croisent et où les automobiles circulent en très grand nombre. Ces avenues sont bordées de bâtiments qui pour la plupart datent de l'epoque communiste. A l'exception de rares bâtiments, la ville à en effet été totalement rasée puis reconstruite. On observe des buildings très modernes, des tours dont beaucoup sont en construction, des immeubles résidentiels. Bien sûr un nombre incalculable de boutiques, échoppes, restaurants. Beaucoup de grands magasins et les enseignes les plus luxueuses sont présentes.
Commentaire photo: première fois qu'Antoine et moi nous voyons un grand écran posé sur le coin d'un immeuble !...
Nous avons rallié le centre en bus après quoi nous avons longé la place Gengis Khan pour aller visiter  le Cojzin Lamyn Sym un ancien monastère très beau puis la galerie d'art moderne qui n'est pas exceptionnelle, le Gandan temple, vaste ensemble monastère et temple dont la vie religieuse est très intense. Déjeuner dans un restaurant américain-mongol suivi de la visite du musée Zanzbazaryn, artiste du XVIIeme peintre et sculpteur ou Luc et moi avons acheté chacun un feutre décoré d'un mètre quatre vingt de côté tapis ou tête de lit, on verra. Après quoi Luc est rentré en taxi, moi à pied en flânant et visitant quelques centres commerciaux sans plus d'intérêt que de me confirmer que toutes les grandes marques mondiales sont présentes.
OB est une ville très agréable, beaucoup de monde, une vie active, beaucoup d'animation. Nous avons  eu une très belle journée ensoleillée mais pas trop chaude.

L'art contemporain mongol


A Oulan-Bator, des tags dans la rue mais aussi un centre dédié à l'art contemporain où on voit de belles choses: des chameaux dragons, des portraits étonnants, une tête de guerrier terrifiante... Petite sélection...





dimanche 17 juillet 2016

Arrivée à Oulan Bator

Dimanche 17 juillet
Nous voilà à Oulan Bator, une des étapes importantes et mythiques de ce voyage extraordinaire. Bel hôtel où nous allons pouvoir reprendre notre souffle jusqu'à mardi.
A peine arrivés, j'avais hâte comme à l'accoutumée d'aller découvrir la ville. J'ai marché deux heures. Le centre rectangulaire - six kilomètres de long par un et demi de large - est très structuré : larges avenues et immeubles collectifs assez laids. La périphérie est un entrelacs de petites ruelles et cul de sacs non goudronnés desservant au petit bonheur maisons, yourte, cabanes et immeubles. Partout beaucoup de petits commerces.
Demain le centre et les principaux musées.
Commentaire photo: première fois Antoine et moi qu'on voit un écran séparé en deux le coin d'un immeuble!

En route pour Kharakhorum

Vendredi 15 juillet
Sept heures de volant pour faire cent cinquante kilomètres de pistes soit vingt kilomètres heure de moyenne. Pistes très difficiles des rochers, de l'eau, des effondrements, des trous. Bref tout ce que l'on peut imaginer. Il y a eu pas mal de casse mécanique pour certains mais en compensation, que c'était beau : forêts, rivières, lacs, fleurs et pâturages, troupeaux et animaux sauvages.
À midi arrêt dans un petit camp de yourtes pour déjeuner. Très bel endroit que nous avons découverts dans le guide Lonely Planet. Bon repas, les gens sont adorables et il y a une source d'eau chaude.
Nuit en yourte ce soir, pas besoin de monter la tente ni de faire la cuisine. Notre camp est moyen, le site est très touristique

Samedi 16 juillet
Nous quittons Terkh Lake pour rejoindre Karakhorum notre dernière étape avant Oulan Bator.
Trois cent kilomètres de route sans intérêt majeur. Un pique nique très agréable et une longue visite du monastère boudhiste de Erdenezuu. Il a été immense et entouré d'une muraille percée de autre portes. A l'intérieur, seule la partie ouest a été refaite, donnant une assez bonne idée de ce que fut jadis la vie des moines. Les mongols sont assez peu croyants. Soixante dix ans de communisme semblent être presque venus à bout du boudisme local. Ils sont animistes et respectent de très nombreuses traditions comme jeter du lait sur le chemin d'un voyageur, se signer avec la vodka reboucher les trous des piquets et bien d'autres.
Nous sommes bien qu'encore en altitude revenus dans les régions chaudes et dormons ce soir dans un beau camp de yourtes. A ce sujet, certains se plaignent de ces onze nuits consécutives sans hôtel, pas nous. Luc et moi nous adaptons très bien au manque de confort et certains camps de yourtes comme celui d'aujourd'hui valent bien des hôtels moyens. Dormir dans une yourte ne nous arrivera plus de sitôt, profitons en !

Petit tour supplémentaire en Mongolie, sous la pluie

Mardi 12 juillet : Khyargaslake - route vers l'est
Journée moins spectaculaire aujourd'hui. Quatre cent kilomètres de pistes assez lentes. Un gros orage à midi alors que nous déjeunons fort bien à Songino d'un excellent Khuchur et de riz avec tomates et pommes de terre, le tout arrosé de thé au beurre salé. C'est assez bon, ma foi. Le Khuchur est une spécialité mongole, cela ressemble un peu aux empenadas argentines, c'est fourré avec de la viande de mouton, c'est gras. Nous sommes accueillis par deux jeunes femmes qui tiennent ce restaurant. De jeunes et adorables enfants piaillent un peu partout.
Bivouac au pied d'une montagne ; un couple de nomades voisins viennent nous rendre visite en moto avec leur petite fille. Bien sûr, je ne peux pas m'empêcher d'emprunter la moto pour faire un petit tour et Christine ensuite monte derrière notre hôte pour faire de même. Demain matin, nous irons les voir dans leur yourte (ger en mongol)

Mercredi 13 et jeudi 14 juillet
Les jours supplémentaires que nous passons en Mongolie à cause de cette histoire pas très claire de fermeture de frontière nous conduisent à tourner un peu en rond.
Mercredi matin, nous sommes très chaleureusement accueillis par la famille de nomades que nous avons vue hier soir. Cinq de leurs six enfants sont présents. Ils sont tous superbes et tellement gentils, c'est un vrai bonheur. Nous dégustons de la crème de lait de yack, du fromage, du lait fermenté je fais le plein de photos
Nous avons crevé un pneu sur un clou par chance en ville devant un réparateur. J'ai aussi mangé de la marmotte. La viande près de l'os est excellente un peu forte peut être. La chair est succulente et très grasse. Nous avons dormi dans une yourte dans un site touristique  mongol.
Jeudi, petite étape nous en profitons pour faire de l'entretien sur la voiture : niveaux, serrages de boulons et traîner y peu en ville. Ce soir magnifique site pour bivouaquer à Khokhsuvd. Au dessus d'un lac, au pied des arbres nous faisons un grand feu pour le quatorze juillet et au menu, nous avons cassoulet et confit de canard. Le plus beau bivouac du voyage.

Ulgii - Khyargas lake

Lundi 11 juillet
Le départ d'Ulgii est assez mouvementé. J'ai compris que deux enfants seraient morts hier pendant l'orage et de fait, la ville est dévastée. La route est coupée, le point bas de la ville est un véritable cloaque ou tout s'est déversé. Je suis au volant, je renonce à franchir cette zone où nous sommes seuls les autres ayant pris une autre voie de peur en cas d'enlisement d'avoir à me mette à l'eau jusqu'à la ceinture dans ce bourbier. De très nombreuses maisons sont inondées. Sur la  piste, nous aurons à franchir quelques gués assez impressionnants que les locaux traversent à pied et en moto et le soir nous bivouaquons au bord d'un grand lac très beau, la température de l'eau est parfaite. L'hiver, il fait ici moins cinquante pendant un mois.

Notre Defender franchit le gué allègrememt

On trouve pas mal de gués sur les pistes, surtout en Mongolie et comme il pleut souvent, on ne sait jamais à l'avance dans quel état ils sont... Heureusement, le Defender est un véhicule d'exception!...

Camp de yourtes de Bear Valley

Dimanche 10 juillet
Nous sommes ce soir tout près de la frontière avec le Tadjikistan. Nous avons passé la journée sur des pistes magnifiques après avoir visité Khovd ville importante de soixante dix mille habitants. L'habitat se compose d'immeubles de trois niveaux qui semblent bien entretenus, de maisons en bois de plein pied ou de yourtes. Ces habitations individuelles sont entourées de mur en briques de terre d'un mètre cinquante de haut environ. La ville est très propre, ce sera le cas dans tous les pays que nous avons traversés après l'Iran.  Nous avons encore découvert des paysages incroyables. Ce que je vis dans ce pays m'éblouit et répond à ce que j'espérais. Ce soir, grande première, nous dormons sous une yourte. Elle est superbe, très grande, cinq mètres de diamètre environ. J'aimerais beaucoup en avoir une, je vais me renseigner.
Nous sommes bien contents de ne pas avoir à monter la tente car nous sommes arrivés sous une pluie battante précédée par un orage de grêle qui a laissé au sol un tapis blanc de plusieurs centimètres par endroits.
Ulgii la ville ou nous sommes est réputée pour vivre des changements de temps spectaculaires plusieurs fois par jour.
Nous profiterons d'un très bon dîner kazakh car cette région est habitée majoritairement par ce peuple qui est musulman contrairement au reste du pays qui est plutôt bouddhiste ou animiste. Un père et sa fille viennent ensuite chanter en s'accompagnant d'une guitare à deux cordes. C'est un très beau spectacle. Le regard admiratif du père pour sa fille est très émouvant.

Mankhan en Mongolie

Samedi 9 juillet Mongolie - nord ouest du désert de Gobi
Hier soir, pluie et des millions de moustiques pour nous accueillir. La pluie cessera à l'heure du diner, mais les moustiques passeront une bonne soirée.
Ce matin, il pleut toujours mais cela ne nous empêchera pas de profiter de paysages extraordinaires baignés dans une lumière très douce. Après un pique-nique sous la pluie, le temps se lèvera pour nous offrir une après-midi magique. Ce que nous admirons vaut le voyage comme dirait un célèbre guide. Oubliés les longues heures aux différentes douanes, les étapes de liaison, les moustiques et autres petits désagréments. Nous jouissons d'un spectacle extraordinaire. Nous sommes sur un immense plateau à 2000 mètres d'altitude entouré de chaînes de montagnes  de toutes les couleurs, parfois enneigées, couronnées de grappes de nuages blancs. Au sol, la végétation reste maigre mais nourrit de beaux troupeaux le longs des ruisseaux. En plus des animaux qui nous sont familiers, il y a des yacks et des chameaux avec des bosses pointues érigées verticalement. Ils sont superbes. Nous croisons un troupeau qui comporte plus de trois cent têtes.
En chemin, nous faisons un crochet vers le village de Tsetseg pour rencontrer les gens et faire quelques courses. Accueil très cordial, beaucoup de mini boutiques et même une banque. Ce soir Bivouac près de Mankhan.
La Mongolie est quatre fois grande comme la France et compte quatre millions d'âmes. La moitié au moins vit à Oulan Bator, bon nombre dans d'autres villes du pays, de sorte que la campagne est vide. Les éleveurs nomades ou semi nomades pour la plupart exercent sur de vastes territoires non délimités. Il y a très peu de cultures. Le climat est très dur glacial l'hiver chaud l'été qui dure peu. Les vacances des enfants durent quatre mois l'été le reste de l'année ils sont pensionnaires au village ou leurs parents les rejoignent quand il fait vraiment trop froid mais il faut bien garder les troupeaux. Les nomades l'hiver se replient plus près des villages qui sont en général un peu plus dans les vallées. C'est une vie certes proche de la nature mais vraiment très dure. Beaucoup la quittent pour se réfugier dans les villes où ils espèrent profiter du développement économique en cours.

Une journée dans les douanes

Vendredi 8 juillet
Une journée de plus passée à accomplir des formalités aussi stupides qu'obligatoires. La sortie de Chine occupe la matinée il faut par exemple peser les voitures et si le poids est supérieur à celui homologué pour le véhicule, le surpoids est considéré comme de la marchandise taxable. Pour éviter les conséquences de cette farce, on ne pèse que les roues arrières de la voiture, on ajoute quatre ou cinq personnes sur la balance pour obtenir une pesée enregistrée qui correspond à la masse homologuée de l'auto et donc de sortir une fiche de l'ordinateur indiquant taxe égal zéro. Vous avez compris ? Bref, c'était un exemple de la pertinence de ces formalités. Côté mongol, c'est n'importe quoi organisé n'importe comment. Après ces corvées passage à Bulgan petite cité paisible de quelques milliers d'âmes qui semble assez aimable et nous donne bonne première impression du pays. Nous parcourerons ensuite quelques dizaines de kilomètres pour bivouaquer dans une plaine entourée de montagnes au milieu d'un paysage semi désertique de toute beauté à Uench River. Malheureusement, il peut et il y a énormément de moustiques. Nous nous protégeons tant bien que mal de l'un et de l'autre. De l'un grâce à Didier qui non content de nous prêter une bâche, vient l'installer et de l'autre avec quelques produits miraculeux en théorie. Finalement, le ciel est plus clément dans la soirée mais à onze  heure tout le monde est calfeutré dans sa tente. Nous sommes inquiets pour les jours à venir, le temps est instable et à la tempête depuis quelque temps ici. 

Cuisine chinoise

A juste titre, elle est très réputée. Nous n'avons fait que de très bons repas. Que ce soit dans les grands hôtels ou dans les plus modestes, en ville ou dans les petits bouis-bouis de villages. Les prix sont très abordables, une dizaine d'euros dans les établissements haut de gamme, deux à trois euros dans les petits restaurants. La variété des plats servis est sans limite. Toute sorte de légumes cuits de toutes les manières possibles, autant de viandes ou de poissons et de façons de les accommoder, des fruits de mer, une infinité de mets qui nous sont inconnus des œufs noirs, des petits animaux genre sauterelle ou scarabée. On mange bien des grenouilles et des escargots. Il y a aussi de desserts en nombre. Une réserve toutefois : c'est toujours assez épicé, on s'y habitue très bien car il n'y a pas d'excès et l'on peut toujours écarter le piment rouge bien visible  Beaucoup de découvertes à faire donc et sans retenue car la qualité sanitaire semble être au rendez vous. Le personnel et d'ailleurs les Chinois en général sont aimables disponibles et souriants mais ici, on ne parle que chinois.
La cuisine est aussi très variée d'une région à l'autre. On pourrait en faire un thème de voyage.

Désert de Gobi

Mercredi 6 et jeudi 7 juillet
J'ai souvenir que lorsque j'étais gamin à l'école ces mots "désert de Gobi"  m'avaient fait rêver aujourd'hui ce rêve est devenu une réalité. Je mesure la chance inouïe que j'ai d'être ici et je profite les yeux grands ouverts du spectacle envoûtant qui m'est offert. Nous sommes à mille mètres d'altitude en ce mercredi après midi il fait beau mais le ciel semble se couvrir et le vent souffle assez fort. La piste est belle, plutôt sablonneuse le relief est fait de dunettes, la végétation n'est pas si clairsemée mais c'est un désert humain il n'y a absolument personne, pas un animal. Seul un important chantier de construction de ligne haute tension vient perturber fortement la magie des lieux pendant quelques kilomètres. En Chine, il y a des lignes électriques partout. Il n'est pas route qui ne soit bordée ou croisée par de multiples alignements de pylônes de toutes sortes.
Nous sommes partis très tard d'Urumqi ce matin il était presque midi, beaucoup de traffic puis un arrêt pour déjeuner dans un petit restaurant de village de sorte que nous ne prévoyons pas d'arriver avant la fin de la journée.
Finalement nous arriverons à près de minuit après avoir sorti la jeep de Victor d'un lac supposé asséché. Sous une couche craquelée en forme de grosses pierres, une boue de glaise très dure absorbe la jeep qui repose sur son châssis. Peu après, à notre tour d'être victime d'un incident sur le point faible de notre équipement je veux parler de l'aménagement intérieur. La sangle qui retient tout nos accessoires finis par se rompre victime des secousses multiples qu'elle subit depuis plusieurs raids. J'aurais dû la changer avant de partir, ce n'est pas un oubli, j'ai eu la flemme de le faire. Nous en sommes quittes Luc et moi pour nous lever avant six heures jeudi afin de vider la voiture pour passer une nouvelle sangle.
Après une courte nuit très ventée, nous reprenons la traversée du désert sous une légère bruine. Les dunes ont pris une couleur ocre, la végétation semble revivre de ces quelques rares petites  gouttes. Nous y passerons une bonne partie de la journée. Bivouac à la frontière avec la Mongolie  à côté de Tarkshken au bord d'une rivière. Le lieu est infesté de moustiques qui ne nous empêcheront pas de nous régaler d'un bon cassoulet avec un verre de vin rouge. Nuit un peu agitée, un ivrogne est venu visiter quelques tentes puis il a de nouveau plu et il nous a fallu installer le double toit de la tente.

Un joli petit canyon sur la route de Kharakhorum

Le canyon de Chuluut, 42 km à l'ouest de la ville de Tariat, un min grand canyon mongol, point of view obligatoire pour les touristes, même du pays.

L'art du poteau électrique

Tous les poteaux électriques de Mongolie sont construits de la même manière: le pieu enfoncé dans la terre est en béton et dépasse de deux mêtres et on lui raccroche à partir d'un mètre de hauteur le poteau en bois avec deux simples cerclages de fer. Est-ce pour éviter que le pieu en terre ne pourrisse ? Ou bien parce qu'il serait trop cher de faire tout le poteau en béton?...

Masque du musée de Kharakhorum

Quand je suis de mauvaise humeur, je ressemble à ce monsieur.

Les deux outils indispensables du raider

Il n'y a pas toujours des moustiques en Mongolie, parait-il, mais nous, pas de pot, on s'est tapé deux bivouacs infestés de ces vilaines bestioles, petites et vicieuses. Quand on a vu les femmes autotochnes venir nous rendre visite coiffées d'un chapeau avec voilette de moustiquaire, on a compris ! Au fait désolé pour le fabricant mais le modèle de la photo a été totalement inefficace sur le moustique mongol de même que les spirales à brûler. Quant au gel main c'est une façon simple et rapide de se purifier. Car le raider est souvent sale car la voiture du raider est souvent sale et le raider se frotte souvent à sa voiture, c'est machinal.

Nous voici à Oulan Bator avec du wifi , retour sur ces 11 jours sans connexion

En résumé la Mongolie c'est beau et c'est vaste, plein de yourtes, de lacs, de troupeaux et de cavaliers. Des étendues et des perspectives d'une dimension inimaginables pour un Européen. Des gens accueillants et fiers.
Bref, enfin un peu de wifi, à Oulan Bator, pour vous raconter toutes nos péripéties depuis 11 jours ! En fait, comme d'hab, c'est Antoine qui va s'y coller dès ce soir et moi, comme d'hab, je me contenterai de quelques touches impressionnistes avec photos. Ce sera forcément dans le désordre, tant pis pour vous !
Le trajet depuis notre dernier article, prenez une carte de Mongolie, partie Ouest :
- Urumqi - désert de Gobi
- entrée en Mongolie
- Takeshikenzen -  Bulgan - Bivouoac à Uench River
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mardi 5 juillet 2016

Les échangeurs routiers d'Urumqi en pleine ville

Ca rappelle un peu Shanghai. Les embouteillages aussi. On arrivera vers 8 heures du soir à Urumqi  et il nous faudra une bonne heure pour rejoindre notre hôtel, au milieu des klaxons.

Hotel de luxe (chinois) à Urumqi

On se fait une petite faveur avant d'attaquer 11 jours de bivouacs et yourtes qui font peur à tout le monde... Les portiers ont absolument voulu que je les prenne en photo: les voici.

Un cheval harnaché dans une camionnette qui monte au col de Shangli Pass

Le col de Shangli Pass , 4280 m, par lequel on est passé sur une piste pourrie, c'est la petite entaille en haut à droite. En redescendant, on croise une camionnette avec un cheval (tout harnaché le pauvre).

Col de Shangli Pass et Urumqi

mardi 5 juillet :très belle journée de montagne.
Après une centaine de kilomètres d'une route droite comme un I, "animée" par une ou deux courbes, nous prenons enfin une piste d'une quarantaine de kilomètres qui va nous conduire au Shangli Pass à 4300 mètres d'altitude. Cette piste monte d'abord doucement au fond d'une vallée encaissée, le long d'un torrent. Arrêt pique nique très agréable. Plus loin, la piste doit bien quitter la vallée et s'attaquer au flanc de la montagne par une suite de lacets escarpés et de lignes droites au long d'un vide assez vertigineux. Arrêt au col, le ciel est couvert et d'ailleurs nous finirons l'après-midi sous la pluie mais il fait doux. La descente après un arrêt photos et quelques pas s'avère tout aussi vertigineuse. Au fond du ravin, quelques carcasses de camions et de voitures nous rappellent à la prudence. À mi pente, nous prendrons une petite piste au milieu d'un village de yourtes pour aller nous promener au pied de deux glaciers majestueux. Puis la piste qui se transforme en route très dégradée longe une vallée très encaissée magnifique. Nous arrivons enfin à Urumqi. Vous connaissez, bien sûr, c'est la capitale du Xinjiang, vingt millions d'habitants
Demain nous partons pour le désert de Gobi. Il n'y pleut jamais, dit on et nous aurons chaud. Passage de la frontière mongole dans trois jours et prochain article le 17 juillet Nous n'aurons probablement aucune connection avant. A moins d'un miracle?...

Bayinbulak, ville pour les touristes chinois qui adorent les yourtes

Les touristes chinois de la ville adorent le dépaysement campagnard des yourtes: alors Bayinbulak a créé de toutes pièces pour eux ce village (photo prise de l'hôtel)

lundi 4 juillet 2016

Montagnes du Tian Shan et Bayinbulak

Lundi 4 juillet Arrivée à Bayinbulak
Traversée des spectaculaires montagnes du Tian Shan. Tout commence par des montagnes de couleur désert assez claires, une roche qui semble assez friable, des mines de charbon se succèdent, un défilé de gros camions rouges convoient le charbon vers la vallée dans un ballet bien orchestré. Puis des montagnes rouges très acérées et assez hautes prennent le relai. Viennent ensuite de hauts sommets plus claires. Le paysage est assez végétalisé, de l'herbe, des massifs, quelques arbres, des torrents et des cascades. Nous sommes à 3 000 mètres, la température est aux environ de 25 degrés. Nous arrivons sur des hauts  plateaux herbeux, nos premiers troupeaux de yaks, beaucoup de chevaux et de moutons pour ces derniers c'est la saison de la tonte. Les éleveurs semi nomades habitent dans des yourtes. Le paysage est très vaste, le plateau est immense, bordé au nord et au sud par de très hautes montagnes qui culminent bien au delà de 5 000 mètres
Nous arrivons à Bayinbulac une cité dévolue au tourisme local. Un mongoland avec des yourtes en béton et des chevaux en bois, des hôtels aussi laids les uns sur les autres, toute sortes de commerces locaux.
Très belle journée
Demain altitude 4300

Des toilettes conviviales

Vu le temps qu'on passe en formalités au poste frontière, ce n'est pas une mauvaise  idée que ces toilettes ouvertes qui permettent de discuter tranquillement...

dimanche 3 juillet 2016

Desert du Taklamakan

Dimanche 3 juillet
Retour sur cette journée pour quelques info. Si l'on est passager, on peut fermer les yeux en voiture pendant plusieurs heures au réveil, on verra exactement le même paysage que lorsque qu'on les a fermés. C'est le désert du Taklamakan, grand comme la moitié de la France. Il contient du pétrole, son accès est interdit presque partout et vraiment, il n'est pas beau. Nous sommes dans la région autonome Ouïgoure du Zingjiang. Au nord, il est bordé par les montagnes du Tian Shan où nous allons demain pour une étape grandiose

Kuqa

Dimanche 3 juillet Kuqa
Rien ou presque pendant huit cent kilomètres. A gauche chaîne de montagnes toujours les mêmes, au milieu des lignes électriques, l'autoroute et une ligne de chemin de fer, à droite : rien. Le tout dans une lumière grise que l'on ne distingue pas du ciel gris uniforme. Un oiseau dont on se demande bien ce qu'il est venu faire là et quelques mouches. Une station service tous les soixante dix kilomètres toujours les mêmes.
Il faut bien faire la distance entre l'Aveyron et Pékin et c'est la première fois que nous n'en tirerons rien.

700 km d'autoroute dans le désert

Pas un animal, pas une seule âme qui vive, de la terre sale et de la poussière et sur la gauche la chaîne de montagnes qui vous surveille. Au milieu   la longue ligne droite de l'autoroute. Autour: rien. Au bout d'un moment, ça devient monotone. Seule distraction : un train qu'on croise de temps en temps... C'est ce qu'on appelle une étape de liaison: de Kashgar à Kuqa. La Chine n'est pas que surpeuplée.

samedi 2 juillet 2016

Kashgar

Samedi 2 juillet Chine - Kashgar
Victoire! Luc Le Hacker a réussi à contourner le blocage de Google en Chine. Je ne sais pas exactement comment il a fait, Il a un VPN virtual personal network. C'est un truc magique qui lui a donné une révélation vers une heure trente du matin. Donc nous pourrons continuer à émettre pendant les trois prochains jours, ceci dit sous toutes réserves car il n'est pas impossible que les systèmes chinois bloquent automatiquement les déblocages...
Ce matin nous sommes allés à la police récupérer nos permis de conduire. Formalités un peu longues comme toujours mais c'est fait.
Après quoi, nous sommes allés visiter la ville de Kashgar.
Ce qui est resté de la vieille ville est presque symbolique : des ruelles étroites, des maisons en torchis et briques un peu de guingois. Elles sont encore habitées mais pour combien de temps ? Les pelles mécaniques ne sont pas loin. L'ensemble est en état futur de démolition évident. La ville nouvelle abrite trois cent mille habitants.
Elle n'est pas très belle mais l'effervescence de la vie chinoise est là, des couleurs, des voitures dans tous les sens, des myriades de scooters tous électriques comme les autobus. Pourquoi nos élus n'imposent-ils pas la même chose au lieu de nous agacer avec cette circulation un jour sur deux jamais appliquée ?
Passage dans un garage pour vérifier le 4x4 : niveaux, serrages de toutes les pièces qui transmettent la puissance du moteur aux roues, pression des pneus et un bon nettoyage. À cette occasion, je m'aperçois que la carrosserie est constellée de tâches de goudron invisibles sous les couches de terre, boue et sable accumulées depuis quelques jours. Je comprends pourquoi nous tâchons nos pantalons à chaque fois que nous approchons de la voiture. Il y avait trois ou quatre employés autour de la voiture et dessous, et deux femmes à l'intérieur pendant au moins quarante minutes. Le tout avec les liquides d'appoint : deux cent yuans soit trente euros. Avant un très bon diner à l'hôtel et au dodo, la consultation bi quotidienne de nos deux médecins. Oui, nous avons deux mécaniciens pour les autos et deux médecins pour les équipages. Ils sont très sollicités pour toutes sorte de petits bobos qui vont de la tourista qui frappe presque tout le monde au bras cassé pour lequel il a fallu une opération à Téhéran pour réduire la fracture. Pour l'instant, je me contente de leur dire que je vais bien.
Dans quatre jours, le six juillet, nous allons quitter le monde du confort pour affronter onze jours de bivouac d'affilée qui vont sans doute être assez difficiles à vivre pour beaucoup. On en reparlera.
Demain étape de liaison vers Kuqa (Chine) à priori sans grand intérêt. Je vous raconterai cette journée demain.

vendredi 1 juillet 2016

Kirghizstan

Mercredi 29 juin Kirghizstan
La plus belle journée depuis le début du raid ?
Tout commence par le marché de Osch. Nous y allons pour faire du change et constatons que l'euro a pris une sérieuse claque. Merci messieurs les  anglais. Le cours est meilleur en dollar. Il n'y a pas grand chose sur ce marché et peu d'étals. Un tracteur qui doit dater de l'URSS tousse et fume à tout va, quelques morceaux de viande pendus derrière une vitre attirent les premières mouches, fruits rares et des marchands de plats à emporter préparent leur four.
Une centaine de kilomètres de route avec beaucoup de villages très peuplés et nous prenons des pistes de montagne que nous ne quitterons pas de toute la journée et c'est féerique. Nous franchissons deux cols à plus de 3000 mètres ou nous admirons le vol des aigles, il y en a beaucoup. Les hauts plateaux sont habités par des demi nomades qui vivent en yourtes. Ils élèvent des chevaux qui trottent librement. Les pics acérés des montagnes se détachent dans le ciel tandis que des pâturages vert tendre couverts de fleurs tapissent les pentes. En fond de vallée, on croit voir des lacs bleu très foncé. Quand on s'approche, ces lacs semblent flotter au dessus du sol et l'on s'aperçoit finalement que ce sont des champs de fleurs.
Nous arrivons en fin de journée au bord du lac Song-Köl. Nous sommes à trois mille mètres d'altitude. Le lac est bordé par un haut plateau vert tendre où l'on voit des yourtes et des chevaux dans une lumière. C'est sublime.

Jeudi 30 juin
Une journée qui par la qualité extraordinaire et l'originalité des paysages que nous admirons ressemble à celle d'hier. Nous commençons par une descente assez vertigineuse qui nous fera descendre plus de mille mètres de dénivelé en moins de cinq kilomètres, puis nous longerons un torrent de montagne pour ensuite remonter à plus de trois mille mètres pour visiter un caravansérail. J'aime ces lieux qui dit sont les seuls vestiges de la route de la soie. Et nous finissons la journée au fond d'une vallée, le long d'un torrent. Il y a de l'orage, il passe d'une vallée à l'autre. La pluie nous épargne presque complètement. La nuit va être fraîche.
Demain nous entrons déjà en Chine. Dommage, je serais bien resté un peu plus au Kirghizstan. C'est la conséquence de la fermeture de la frontière mongole qui nous conduit à rentrer dans ce pays le huit juillet eu lieu du treize.

Vendredi 1 juillet
Aujourd'hui, chers lecteurs, vous aurez droit un article en différé car je n'aurai de liaison que ce soir, mais dans les conditions du direct.
Il fait froid ce matin nous sommes à trois mille mètres et il y a du vent. Rien de tel qu'un petit footing suivi de l'opération pliage de tente pour se réchauffer.
La journée d'aujourd'hui risque d'être consacrée à l'entrée en Chine. J'écris ces premières lignes à huit heures nous avons fait 35 kilomètres au Kirghizstan et premier contrôle.
Demain matin, il faut aller passer le permis de conduire chinois à Kashgar. Bref une journée et demi de formalités. En attendant, le paysage est splendide alors profitons en.
Il est maintenant neuf trente. Frontière Kirghizstan Chine à 3612 mètres. La longue Attente. Le paysage est moins beau. On va avoir le temps de lire. Une fois passé en une heure la sortie du Turkmenistan, nous continuons l'ascension jusqu'à la frontière chinoise à 3750 m col de Tarugart. Il fait orage, froid et il pleut , des corbeaux passent en poussant un cri sinistre. L'ambiance n'est pas chaleureuse.
A 18:30 les formalités sont achevées. Nous avons tout de même parcouru cent kilomètres car le poste de douane est éloigné de la frontière.

Ça y est on est en Chine!

C'est le bandeau du dernier poste frontière que l'on voit sur la photo. Ouf! Les formalités nous auront pris plus de 19 heures avec des contrôles sur plus de 100 km...