mercredi 22 juin 2016

Turkménistan et entrée en Ouzbékistan

Lundi 20 juin Achgabat désert du Karakoum

Les portes de l'enfer
Je les vues, j'y suis allé et je m'y suis perdu jusqu'au milieu de la nuit.
Mais, d'abord, cette journée commence par un tour au marché russe d'Achgabat. Il est plutôt folklorique et très bien achalandé. On y trouve toutes sortes de fruits et légumes locaux, de la cerise dont j'ai déjà parlé jusqu'aux épices et herbes de toute sorte dont l'odeur fait tourner la tête. Il y a aussi du caviar ou supposé tel. Malheureusement, je ne pourrai pas en rapporter en France, c'est un produit frais et même au réfrigérateur ce n'est pas possible. Nous déjeunons sur place dans un petit bistrot très local et ma foi très bon. Boulettes de viande, ratatouille composent notre menu, le tout arrosé de Pepsi Max ! Il fait déjà très chaud dehors quand nous sortons, près de quarante degrés.
Les gens sont beaux ici, très minces et grands. Des russes et des ouzbèques, ils sont bien habillés. Les femmes portent pour la plupart une robe longue très ajustée le plus souvent rouge ou verte.
Nous ne quittons pas cette ville étrange sans aller voir le monument étonnant que s'est érigé de son vivant le premier président de la république indépendante. Environ cent cinquante mètres de hauteur, une énorme fusée en béton recouvert de marbre surmonté par une statue en pied du grand timonier local. Elle serait en or.
Trois cent kilomètres d'une route à quatre voies à peine carrossable ou sur la majeure partie du trajet seules deux voies sont ouvertes mais comme il n'y a aucune signalisation on a parfois la surprise de voir surgir une voiture à contresens. Enfin, nous arrivons au cratère de gaz de Darvaza. Un énorme trou béant duquel s'échappe de partout, du fond et des bords du gaz en flamme. Il s'agit d'un accident industriel qui est arrivé il y a une quarantaine d'années lors de travaux de prospection. Le cratère brûle toujours. La nuit, c'est un spectacle dantesque : les portes de l'enfer. Le cratère à un diamètre d'environ deux cent mètres. C'est en mesurant son périmètre que je me suis un peu perdu malgré la pleine lune et vers une heure du matin j'ai marché près d'une heure pour retrouver ma tente.

Mardi 21 juin Désert de Karakoum
Aujourd'hui nous ferons cent quatre vingt kilomètres de pistes sablonneuses pour arriver au bord d'un canal parallèle au fleuve Amou-Daria. Il sert à drainer les eaux chargées d'engrais vers une zone de lagunage, nous dit on. Ce souci environnemental me surprend un peu. Il fait très chaud. Aux environs de quarante degrés. Heureusement nous pouvons nous baigner et rester plus d'une heure dans cette eau bien rafraîchissante. Un peu polluée ?
Comme d'habitude, très agréable et sympathique soirée de bivouac

Mercredi 22 juin
Passage de la frontière Turkmenistan Ousbekistan d'où j'écris ces lignes car nous sommes en attente depuis près de deux heures après un début de journée très matinal, justement pour passer la frontière avant midi, car elle ferme entre midi et une heure.
Il est maintenant  dix heures du soir. Nous avons attendu neuf heures et demi à la frontière. Pour moi c'est un record.
Mes premières impressions du pays : extrême pauvreté. Les gens se déplacent à pied ou en cariole tirée par un âne. Les routes sont dans un état invraisemblable, bien pire qu'au Turkménistan. Par contre alors que côté turkmène le paysage est désertique, côté ouzbèque, il y a des canaux, des  rizières, des champs et du bétail. Côté turkmène, il n'y a personne, ici un pays qui vit. Les gens ont l'air accueillants, on le vérifiera demain.
Compte tenu de notre arrivée tardive ici à Khiva, nous irons visiter la vieille ville demain matin à six heures car je tiens absolument à la voir : troisième ville touristique du pays après Boukhara et Samarcande.
Pour les trois prochains jours, nous avons au programme la traversée du désert de Kyzylkoum. Vous nous retrouverez donc jeudi 26 à Boukhara si tout va bien.

PS : je n'arrive pas à me raccorder à internet ce soir. Je réessaierai demain matin à l'aube. Il sera deux heures et demie à Paris.

4 commentaires:

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  2. Merci pour ce partage. Génial de pouvoir te suivre à distance..

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  3. Ben mon grand t'as failli te perdre??? Pas cool de finir aux portes de l'enfer!!! Dieu soit loué, tu as retrouvé ton chemin! Neuf heures d'attente à la frontière, j'ose pas imaginer ton humeur au bout de ce temps!!! Mais je suis sûre que tout a été vite oublié devant l'étrangeté ou la beauté des lieux et paysages! Bonne continuation! Des bises à tout le groupe!

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  4. Nous vous suivons avec enthousiasme . Profitez de ces merveilleux moments et prenez soin de vous .bises de jean pierre et michele

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